Cycle cinéma et musique :
1- Les origines de la musique Hollywoodienne
King Kong est un film fantastique américain en noir et blanc
produit et réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Ce film est sorti le 7 avril 1933 aux États-Unis, après une
avant-première au Radio City Music Hall de New York, le 7 mars, remportant un
énorme succès.
Un cycle cinéma et musique : Pourquoi commencer par King Kong ?
Avec ce film Max Steiner le compositeur inaugure dés 1932 le "symphonisme" dont la recette est ensuite étendue à l'ensemble de la musique Hollywoodienne.
Dans nos prochaines séances, nous "entendrons" et "verrons" d'autres modalités de la participation de la musique aux images de films - avec à chaque fois un couple de musicien et de réalisateur.
Avec ce film Max Steiner le compositeur inaugure dés 1932 le "symphonisme" dont la recette est ensuite étendue à l'ensemble de la musique Hollywoodienne.
Dans nos prochaines séances, nous "entendrons" et "verrons" d'autres modalités de la participation de la musique aux images de films - avec à chaque fois un couple de musicien et de réalisateur.
Continuons le débat : le rôle de la musique au cinéma
- au niveau dramatique et émotif dans notre projection dans l'histoire ?
- au niveau plastique, quelles sensations ?
- au niveau de notre pensée et des significations ?
Dans les années 30 le réalisateur Carl Denham envisage de
réaliser un film sur L’Île du Crâne après être entré en possession d'une carte
mentionnant son existence. Après avoir embauché à New-York une comédienne au
chômage, Ann Darrow, Denham embarque avec son équipe sur le navire "Le
Venture" qui fait route vers l'Océan Indien. Durant le voyage, Ann tombe
amoureuse du second de l'équipage, Jack Driscoll.
Les explorateurs découvrent bientôt L’Île du Crâne, bout de
terre s’enfonçant dans l'Océan et peuplé d'indigènes et d'animaux
préhistoriques féroces. Les indigènes enlèvent bientôt Ann pour la donner en
sacrifice à leur Dieu Kong, un monstre gigantesque. Driscoll et les autres
marins se lancent aussitôt sur ses traces.
En écoutant la musique plus spécialement j'ai été surpris par le rythme du film, beaucoup d'action. Mais aussi par la qualité du bruitage qui intervient comme élément de la partition musicale, et remplace même l'orchestration des instruments dans cette partition : cela fait un tout.
Malgré ses qualités indéniables - on reconnait des accents de la musique fin19ième de grands compositeurs (Wagner par exemple)- , cette partition volontairement amphigourique, est trop présente et redondante - du moins à nos oreilles d'aujourd'hui - défaut que l'on retrouvera jusqu'à aujourd’hui. J’appelle ça "la confiture musicale". Le registre émotionnel de l'action, du suspens, construit l'univers de la bête sans arrêt aux aguets, mais aussi le heurt que provoque sa rencontre. La musique signifie ce heurt à la fois pour la bête elle-même et pour ceux qu'elle rencontre.
Au niveau dramatique, une empathie partielle renforce ce double sens, cette inversion du point de vue humain et bête (le désir de Kong pour la jeune femme se transforme en effet en sentiment, et la protection qu'elle lui accorde contre les autres dangers : La bête se transforme en sujet avec le gors plan sur ses yeux ; la relation prédateur/proie en rencontre avec le champ contre champ. Transformant la signification de l'axe de la prise de vue en plongée-contreplongée - elle ne signifie plus les conditions d'une supériorité écrasante mais d'une protection où la puissance est ébranlée par la joliesse, la délicatesse, la fragilité du féminin. Puissance et féminité se mettent à parité c'est dire se renforcent ou s'expriment l'une par l'autre en contraste, (formant une paire : un couple). J'ai bien aimé la construction de cette ambivalence de l'amour et du fétichisme. Pour la femme en tant qu'être et pour la femme en tant que poupée.
Les autres versions ont accentué cet aspect jusqu'à il me semble présupposer un sentiment plus tendre de la femme envers la bête. Alors qu'ici cela se cantonne à l'épouvante. Une façon plus explicite de dire qu'on ne tremble que de désir devant la bête en général ?
Alain
Prochain film : La fureur de vivre de Nicolas Ray ? un autre usage de la musique.
Après la séance
(commentaire sur la musique en particulier)En écoutant la musique plus spécialement j'ai été surpris par le rythme du film, beaucoup d'action. Mais aussi par la qualité du bruitage qui intervient comme élément de la partition musicale, et remplace même l'orchestration des instruments dans cette partition : cela fait un tout.
Malgré ses qualités indéniables - on reconnait des accents de la musique fin19ième de grands compositeurs (Wagner par exemple)- , cette partition volontairement amphigourique, est trop présente et redondante - du moins à nos oreilles d'aujourd'hui - défaut que l'on retrouvera jusqu'à aujourd’hui. J’appelle ça "la confiture musicale". Le registre émotionnel de l'action, du suspens, construit l'univers de la bête sans arrêt aux aguets, mais aussi le heurt que provoque sa rencontre. La musique signifie ce heurt à la fois pour la bête elle-même et pour ceux qu'elle rencontre.
Au niveau dramatique, une empathie partielle renforce ce double sens, cette inversion du point de vue humain et bête (le désir de Kong pour la jeune femme se transforme en effet en sentiment, et la protection qu'elle lui accorde contre les autres dangers : La bête se transforme en sujet avec le gors plan sur ses yeux ; la relation prédateur/proie en rencontre avec le champ contre champ. Transformant la signification de l'axe de la prise de vue en plongée-contreplongée - elle ne signifie plus les conditions d'une supériorité écrasante mais d'une protection où la puissance est ébranlée par la joliesse, la délicatesse, la fragilité du féminin. Puissance et féminité se mettent à parité c'est dire se renforcent ou s'expriment l'une par l'autre en contraste, (formant une paire : un couple). J'ai bien aimé la construction de cette ambivalence de l'amour et du fétichisme. Pour la femme en tant qu'être et pour la femme en tant que poupée.
Les autres versions ont accentué cet aspect jusqu'à il me semble présupposer un sentiment plus tendre de la femme envers la bête. Alors qu'ici cela se cantonne à l'épouvante. Une façon plus explicite de dire qu'on ne tremble que de désir devant la bête en général ?
Alain
Prochain film : La fureur de vivre de Nicolas Ray ? un autre usage de la musique.
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