"Nous célébrons aussi (,) de Pierre Michelon le vendredi 6 juillet à 13h 30


En video-projecteur

"Nous célébrons aussi (,)"

de Pierre Michelon,
et en sa présence

L'indépendance algérienne,
et sa commémoration mise en question

Pierre Michelon est diplomé des Beaux arts de Nantes et de Nice. Son film fait partie de l'exposition actuelle de la Villa Arson - Nice 2012- Pour cette projection au restaurant social il nous montre une version non expurgée - c'est à dire non censurée - ce qui est aussi l'un des enjeux de notre débat. 

En introduction Pierre Michelon nous propose deux courts :

"J'ai huit ans" de Yan Le masson
" Dans le noir du temps" de Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville

Le film "Nous célébrons aussi (virgule)" est un travail en cours, une accumulation inachevable menée par Pierre Michelon autour des massacres de Setif, Guelma, Kherrata, perpétué en Algérie Française à partir du 8 mai 1945.  

Ces événements soulèvent d’importantes questions historiques, par l’instrumentalisation dont ils font l’objet dans les récits nationaux ou par la survivance d’une amnésie, ou d’une «guerre», au sein des mémoires.

Pierre nous appelle à façonner un double regard, un idéal en quelque sorte, où les notions de résistance ou de liberté puissent revêtir le même sens, que l’on se trouve en France, en Algérie, ou ailleurs.
Le montage est constitué comme une articulation de fragments, et sont majoritairement des expériences

vécues et documentées par l’auteur (commémorations,conférences, lectures, rencontres), aussi bien en Algérie (Sétif, Alger) qu’en France (Rennes, Nantes,Marseille, Nice).

Pour accompagner la programmation de son film au Restaurant Pierre Landais, Pierre a choisi de s’entourer de films l’ayant influencé dans ses recherches : (J’ai huit ans, Yann Le Masson, 8 mn, 1961 & Dans le noir du temps, Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville,13 mn, 2001.


Les films seront suivis d’un débat animé par le Ciné-Club La sagesse de l’image.



La vague qui reflue avec les souvenirs, la ville s'en imprègne comme une éponge, et grossit(1). Cette vague est la matière de Pierre Michelon : Voix multiples des hommes qui construisent leur(s) histoire(s)Pierre s’intéresse à la manière dont ils choisissent de traiter et élaborer la narration historique. Si il s’est tourné vers les rapports coloniaux entre la France, la Guyane française, le Cambodge ou l’Algérie, c’est avant tout pour rétablir des relations entre ces populations. De ce fait, la vidéo est son médium privilégié, celui qui lui permet d’enregistrer témoins et historiens, de capter les paysages et leurs changements, de monter également entre ces images des documents historiques. Son travail oscille entre le documentaire et une structure ouverte pouvant à tout moment accueillir une nouvelle voix. Ces voix laissées dans leurs langues d’origines, pas toujours traduites, comme la musique des paysages qu’il nous offre, ouvrent aux secrets des cœurs et des âmes. Toute la poésie de son travail est là. S’il choisit d’aborder les questions postcoloniales, c’est précisément parce qu’elles laissent au présent le goût amer des conflits passés et qu’elles ouvrent au présent du monde. Un présent enraciné.
(1) in Italo Calvino, 
Les villes invisibles
in Catalogue de l'exposition des diplômés de la Villa Arson - 2012 - Jean-Marc Avrila



1 commentaire:

Pierre Michelon a dit…

Le film version web, à bientôt, pierre

http://www.youtube.com/watch?v=0PaEObSWQ4o&feature=channel&list=UL