Le 5 juillet à 13h30-Kick-ass



Kick-ass

Réalisé par Matthew Vaughn

Avec Aaron Taylor-Johnson, Nicolas Cage, Chloë Grace Moretz

Adapté de la BD de Mark Millar


Résumé : 

Dave Lizewski est un adolescent gavé de comics qui ne vit que pour ce monde de super-héros et d'incroyables aventures. Décidé à vivre son obsession jusque dans la réalité, il se choisit un nom – Kick-Ass – se fabrique lui-même un costume, et se lance dans une bataille effrénée contre le crime.


débat : Comment au cinéma gérons-nous nos émotions ? Qu'est-ce qui est acceptable ou pas ? 

Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs. En effet Mark Millar n'a pas voulu gommer la vulgarité ou la violence de sa bande dessinée pour donner plus de relief au film. Mais aussi parce que ces deux aspects font partie du traitement drolatique du film.




Critique de Kick-Ass (bande dessinée)
(Le journal de Lordius)

Sous-titre : Le premier vrai super-héros
Scénario : Mark Millar
Dessinateur : John Romita, Jr
Éditeur : Panini Comics
Date de parution : 2010 pour la version originale en anglais
Genre : bande dessinée de super-héros pour adultes

Les comics américains classiques de super-héros sont très codifiés afin d’être lisibles par la jeunesse : pas de sang explicite, peu de morts, pas de langage ordurier ni de référence trop explicite à la drogue, etc. Les auteurs de Kick-Ass sont des habitués de ces comics tout public aseptisés : Spider-Man, Wofverine, Thor, Les quatre fantastiques, etc.

Cette fois, ils ont décidé de renouveler le genre : humour déjanté, violence extrême, trash, langage crû, etc. Le résultat est détonant.

C’est l’histoire d’un ado qui veut devenir un super-héros comme d’autres rêvent d’être une rock-star. Hélas, il n’a aucun super-pouvoir. Qu’à cela ne tienne, il enfile une combinaison de plongée, s’arme de deux matraques et part jouer les redresseurs de torts. La première fois, ça tourne très mal. Il se fait tabasser, frôle la mort et passe six mois à l’hosto puis à béquilles. Il jure qu’on ne l’y reprendra plus. Cependant, à son âge idéaliste, on est prêt à risquer sa vie pour des idées. Alors c’est reparti ! Cette fois, il dérouille grave, mais une qualité le sauve : sa pugnacité qui compense son physique de gringalet. Ses adversaires s’enfuient. Il est filmé par un passant et devient une star de Youtube puis des réseaux sociaux.

Il commence à avoir du succès auprès de la plus jolie fille de la classe qui le snobait, car il prend de l’assurance. Le souci c’est qu’elle le prend pour un homo… C’est ça la force de cette bande dessinée : les conventions sont piétinées, les rebondissements délirants. C’est presque un pastiche.

Dessin séduisant, humour fameux, histoire prenante : un cocktail très réussi, dans un genre où généralement le mièvre côtoie le pire.

Kick-Ass, ça veut dire botter le cul, casser la figure ou bien accomplir quelque chose d’extraordinaire. C’est ça.

Pour lecteurs assez avertis (16 ans).


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