film de Jean-Marc Vallee 2006 |
C.R.A.Z.Y
Durée : 2h09
Résumé :
25 décembre 1960 : Zachary
Beaulieu vient au monde entre une mère aimante et un père un peu bourru
mais fier de ses garçons. C'est le début de C.R.A.Z.Y.,
le récit de la vie d'un petit garçon puis d'un jeune homme pas comme
les autres, qui va jusqu'à renier sa nature profonde pour attirer
l'attention de son père.
Commentaire du réalisateur :
"Comme j'approchais les 40 ans et que
je n'étais toujours pas satisfait, je me suis mis à écrire le
scénario dont je rêvais, pour me combler en tant qu'homme et
cinéaste. J'ai beaucoup pensé à Frank Capra et à son film La Vie est belle. Ils sont
plutôt rares les films qui me procurent cette sensation de bonheur
intense, mais il y en a toujours quelques-uns, chaque année, qui me
rappellent aussi que c'est le genre de films que j'aimerais faire,
que je dois faire, ne serait-ce qu'une seule fois dans mon humble
carrière. Dans mon esprit, j'ai réalisé C.R.A.Z.Y.
en espérant qu'il puisse provoquer le même effet car j'aimerais que
l'on puisse sortir de mon film et retrouver cette petite étincelle
de lucidité qui permet de voir la vie comme elle devrait toujours
nous apparaître : belle. J'ose croire que C.R.A.Z.Y.
est celui-là ou l'un de ceux-là." Jean-Marc Vallee.
Un succès historique au Québec
Lors
de la cérémonie des Jutras (l'équivalent québécois des César),
C.R.A.Z.Y. a remporté 13 récompenses, dont celui du meilleur
film et du meilleur réalisateur, pour 14 nominations. Un raz de
marée historique couronnant une carrière en salle exceptionnelle :
1 million d'entrées au Québec pour 7.5 millions et demi
d'habitants. C.R.A.Z.Y. s'était aussi distingué au niveau
national en étant couronné dans 10 catégories lors de la 26e
cérémonie des Génies (les prix cinématographiques pour l'ensemble
du Canada).
Recréer l'époque par les sensations
"Le
film cherche à récréer le style de l'époque par les sensations,
explique le réalisateur, celles que procurent
le tissu synthétique, le toucher désagréable d'un mur de stuco en
petits pics, ou la texture d'un microsillon. Ce sont des détails
inutiles à l'histoire mais essentiels à la façon de vivre des
Beaulieu. Ils traversent les expériences et vieillissent, passent
les modes, voient la société se transformer... alors que le seul
grand changement notable de la famille tient sans doute à la
priorité pour Gervais, le père, de changer d'auto tous les ans.
Sur un air de rock...
Baigné
dans la nostalgie des années 70, le film reprend de nombreux
standards musicaux de l'époque. De David Bowie à Pink floyd, les
figures marquantes de la musique sont évidemment évoquées dans le
film. Au final les droits musicaux ont représenté près de 600 000
dollars canadiens. Le réalisateur a dû revoir son salaire
à la baisse pour pouvoir intégrer au film tous les morceaux qu'il
souhaitait.
Un titre fou
Le
titre du film, C.R.A.Z.Y., fait référence à la chanson
homonyme de la chanteuse country Patsy Cline : "Patsy Cline,
c'est vraiment, par excellence, la chanteuse sentimentale des coeurs
brisés, explique le réalisateur. Or, dans la famille
Beaulieu, le père est un vrai macho, et tous ses enfants sont des
garçons. Son coeur tendre, très féminin, et non assumé, ne
s'extériorise que par cette passion pour Patsy Cline et sa chanson,
Crazy ! C'est grâce à cette "faiblesse" - sa sensibilité
- qu'il finit par évoluer et accepte son fils, alors même qu'il en
a déjà perdu un."
Les lettres du titre correspondent aussi aux ininitiales des prénoms des enfants de la famille Beaulieu : Christian, Raymond, Antoine, Zachary et Yvan.
Les lettres du titre correspondent aussi aux ininitiales des prénoms des enfants de la famille Beaulieu : Christian, Raymond, Antoine, Zachary et Yvan.
Inspirations personnelles
L'histoire
de C.R.A.Z.Y. est
inspirée de la propre vie de François Boulay qui a collaboré à
l'écriture du scénario avec le réalisateur. Ce dernier s'est, quant
à lui, inspiré de sa propre personnalité pour créer le personnage
de Zachary Beaulieu.
De
1960 à 1980, entouré de ses quatre frères, de Pink Floyd, des
Rolling Stones et de David Bowie, entre les promenades en moto pour
impressionner les filles, les pétards fumés en cachette, les
petites et grandes disputes et, surtout, un père qu'il cherche
désespérément à retrouver, Zac nous raconte son histoire...
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