vendredi-25-Octobre-"L'odyssé-de-Pi"-à-13h30


 L’odyssé de Pi (2h)

Réalisé par Ang Lee 2012
Avec Suraj Sharma, Irrfan Khan, Adil Hussain


Résumé :

Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer. Il se retrouve seul survivant à bord d'un canot de sauvetage. Seul, ou presque... Richard Parker, splendide et féroce tigre du Bengale est aussi du voyage. L’instinct de survie des deux naufragés leur fera vivre une odyssée hors du commun au cours de laquelle Pi devra développer son ingéniosité et faire preuve d’un courage insoupçonné pour survivre à cette aventure incroyable.

Une floppée de récompenses et globalement de très bonnes critiques presse ICI.  Oscar du Meilleur réalisateur ; de la Meilleure photographie, des Meilleurs effets visuels ; de la Meilleure musique

Commentaires après le film 



Michèle
Merci pour ces bons moments partagés! présente  au ciné-club depuis peu je prends un vrai plaisir à ces échanges et le film que nous avons découvert ensemble cet après-midi m'a procuré une belle émotion! merci Alain et au plaisir d'une prochaine séance!! 

Elise
Un film émouvant que j'ai regardé de manière très naïve probablement : stressant à chaque fois que Pi était en danger et m'attendrissant dès qu'il reprenait le contact et la communication avec le fauve... C'est vrai quoi, il avait l'air tout mignon et très inoffensif ce tigre du Bengale lorsqu'il était à l'eau et ne pouvait pas remonter sur le canot de sauvetage... Et c'était également le cas lorsqu'à la fin, ils sont tous les deux sur le canot... à se reposer...
C'est vrai, au moment de la tempête, il n'y a plus de dominé / dominant : ils sont tous les deux à bout de force et donc à égalité...
J'ai trouvé la forme très belle : toutes ces couleurs et ces lumières : des couleurs très vives, qui pouvaient nous laisser penser que nous étions dans une fable justement... Mais moi, j'y ai cru jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'il raconte une autre histoire aux inspecteurs (et même après car, elle était plus réaliste, mais tellement pas crédible finalement)...
Merci Alain pour cette super idée, Et merci Serge, Fernand et tous les autres pour ces échanges toujours aussi passionnants : c'est génial de pouvoir refaire le film ensemble, de se l'approprier..

Alain
J’ai beaucoup aimé la fin du commentaire de Elise : "c'est génial de pouvoir refaire le film ensemble"; C'est ce que je ressens dans les débats, alors qu'il semble qu'on ait rien à dire à la fin du film. Et le fait que des gens en parlent avec leur regard qui n'est pas le mien, mais confirme en même temps ce que j'ai perçu, ça m'épate. Là il y avait une bonne osmose entre nous et le film. J'en garde encore des images et de l'émotion même si le parasitage de Jean-Michel me faisait sortir régulièrement du récit. Faudra que je le revois...

Martine
Alain, belle transmission de pensée, entre nous, ce matin. Je suis sortie apaisée, ravie de ce débat . Nos partages s'étoffent de + en +.
Se retrouver tous ensemble autour de la table, à l'unisson, en harmonie avec le tigre, l'enfant, les éléments en furie, m'a notoirement émue.
J'ai associé cette table, au radeau salvateur du film, dans cette océan humain que représente notre voyage terrestre.
Alain, j'ai apprécié tes remarques sur l'ouverture au monde, représentée dans un stade du dvpt de l'enfant, d'après Freud. Peux-tu renommer ce stade. (Suis en pleine et passionnante lecture très documentée "les Freud, une famille viennoise".
Quant au film, il est d'un esthétisme éblouissant, un peu à la manière de T. Malick, à travers la puissance de la nature. Merci Alain, merci à tous .

Valérie
PI or not to PI, that is the question? Une chose est sûre, la vie ne nous épargne pas et n'est surement pas un long fleuve tranquille mais plutôt une traversée du désert voir de l'océan pour certains. J'ai vraiment apprécié ce conte moderne à l’instar d'Ulysse, PI doit aussi affronter et apprivoiser ses peurs et ses colères (symbolisés par Charly Parker) et faire face à toutes ces situations critiques. Très beau film en 2 parties avant et après le naufrage mais plein de philosophie et de belles images. L'homme tiraillait entre son instinct et son raisonnement, lequel des 2 suivre???J'ai aussi apprécié tous nos échanges après, cela permet de faire revivre la magie de l'instant . Merci Alain et à tous de ce moment partagé

Alain
Merci pour vous vos beaux témoignages. A plusieurs moments il y a une mise en abime intéressante (le récit dans le récit). Le journal de Pi qui s’envole dans la tempête en est une, le récit aux deux japonais aussi, qui rebat les cartes. Tout comme par exemple dans "l’histoire sans fin" (Le roman de Michael Ende est bien supérieur à l'adaptation au cinéma pourtant honorable de Pettersen). Le livre de Yann Martel dont le film est l'adaptation a remporté de multiples récompenses internationales, Je vais l'acheter pour voir. "Je dois dire un mot sur la peur. C'est le seul adversaire réel de la vie. [...] Elle n'a aucune décence, ne respecte ni lois ni conventions, ne manifeste aucune clémence. Elle attaque votre point le plus faible avec une facilité déconcertante." Cela rejoint peut-être la méditation de Freud dans « inhibition symptôme et angoisse"  hilflosigeit = détresse, situation de se sentir sans défense d'être démuni, de l'enfant. Et j'ai été sensible à une ambiance prise entre disons l'énigme ou le mystère de l'existence, selon que l'on croit ou que l'on ne croit pas.
Au début du film on effleure à peine l’islam, qui est l'une des 3 croyances de Pi, avec l'indouisme et le christianisme.

Martine
Synchronicité quand tu nous tiens !!!ce concept "hiflosigeit" tombe à pic, pour moi. Alain

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