ven 4 juin Chantons-sous-la-pluie




Chantons sous la pluie
(Singin' in the Rain)

1952




Gene Kelly : Don Lockwood
Donald O'Connor : Cosmo Brown ("Edmond Brown" dans la version française)
Debbie Reynolds : Kathy Selden
Jean Hagen : Lina Lamont
Millard Mitchell : R.F. Simpson
Cyd Charisse : Dancer
Douglas Fowley : Roscoe Dexter
Rita Moreno : Zelda Zanders

A l'origine du film
La MGM charge Adolph Green et Betty Comden d'écrire le scénario d'une comédie musicale qui reprendrait des chansons à succès composées dans les années trente. Parmi elles, "Singin'in the rain" qui est l'oeuvre d'Arthur Freed, également producteur de Chantons sous la pluie.

Stanley Donen et Gene Kelly
Chantons sous la pluie est le deuxième film réalisé par le duo Gene Kelly/ Stanley Donen après Un jour à New York (1949). Gene Kelly sort du très grand succès obtenu par Un Américain à Paris réalisé par Vincente Minnelli et Stanley Donen dont la carrière débute, vient de diriger Fred Astaire dans Mariage royal (1950) et Elizabeth Taylor dans Love is better than ever (1951).

La Chorégraphie
La chorégraphie est signée Gene Kelly.

Le numéro de Cyd Charisse
Remarquée en 1946 dans Ziegfeld Follies, Cyd Charisse enchaine les comédies musicales. Sous contrat d'exclusivité avec la MGM, elle est engagée dans Chantons sous la pluie, où elle apparaît uniquement dans un numéro de danse face à Gene Kelly. Une scène d'anthologie.

L'arrivée du parlant
Chantons sous la pluie met en scène un tournant de l'histoire du cinéma : le passage du muet au parlant avec un couple star de comédiens. Lui saura s'adapter, elle dont la voix est épouvantable devra être doublée. C'est une mise en abyme du cinéma.

Le succès de Donald O'Connor
Donald O'Connor, qui joue le second rôle masculin, est un ancien enfant-star d'Hollywood. Adulte, il continue d'enchaîner les films et fait un numéro très remarqué dans Chantons sous la pluie où il chante "Make 'Em Laugh". Ce rôle lui vaut un Golden Globe en 1952.

La consécration pour Debbie Reynolds
Agée de seulement 20 ans en 1952, Debbie Reynolds tient pour la première fois un rôle principal dans Chantons sous la pluie. Ce film la propulse au rang de star.

Autour du filmGene Kelly dans la séquence Broadway Melody Ballet.Les images en noir et blanc de Prince et Scélérat sont en fait extraites des Trois mousquetaires de George Sidney réalisé en 1948. Plusieurs chansons du film lui sont également antérieures, à commencer par la chanson éponyme, écrite en 1929 par Arthur Freed (par ailleurs producteur du film) et composée par Nacio Herb Brown, et qui figurait déjà dans le film Hollywood chante et danse de Charles Reisner. C'est également le cas de All I Do Is Dream of You, You Were Meant For Me ou Would You. Les scénaristes durent donc imaginer une histoire dans laquelle ces chansons s'inséreraient parfaitement. Gene Kelly avait de la fièvre lorsqu'il tourna la célèbre scène de danse sous la pluie. La pluie était en fait un mélange d'eau et de lait, car ainsi elle était mieux visible à l'écran : cependant elle fit rétrécir l'habit en laine porté par Gene Kelly. Alors que l'idée d'Edmond repose sur le fait que la voix de Kathy remplace celle de Lina, Debbie Reynolds fut elle-même doublée, ironiquement, dans plusieurs de ses chansons (notamment Would You et You Are My Lucky Star) par Betty Noyes.[2] Le tournage de la séquence où Edmond chante Make'em laugh fut si éprouvant que Donald O'Connor dut prendre plusieurs jours de repos une fois la séquence finie. Article détaillé : Make 'Em Laugh.Cyd Charisse dans la séquence Broadway Melody BalletGene Kelly, connu pour son intransigeance sur les plateaux, soumit Debbie Reynolds, imposée par Louis B. Mayer alors qu'elle ne savait pas danser, a un entraînement intensif de huit heures par jour durant trois mois sous la férule de ses assistants Ernie Flatt, Carol Haney et Jeanne Coyne. Prête à abandonner, elle fut aidée par Fred Astaire, qui tournait La Belle de New York sur le plateau voisin et lui donna quelques conseils et leçons improvisées. Quelques années plus tard, Debbie avoua que le tournage de ce film et la naissance de sa fille (Carrie Fisher) furent « les deux moments les plus éprouvants de son existence ».[3] Tout comme Lina Lamont dans le film, plusieurs acteurs virent leur carrière mise à mal par l'arrivée du cinéma parlant. L'exemple le plus célèbre est le comédien Buster Keaton, avec lequel s'entretint d'ailleurs Gene Kelly alors qu'il préparait ce film. Pour sa scène de vamp, Cyd Charisse dut apprendre à fumer. Ce fut la première et la dernière fois qu'elle prit une cigarette. Le négatif original du film fut détruit dans un incendie. Le film est classé à la dixième place du classement établi par l' American Film Institute.[4] Il apparaît par ailleurs de façon récurrente dans tous les classements des meilleurs films de tous les temps ; il s'agit probablement de l'unique comédie musicale dans ce cas. Woody Allen a confié que Chantons sous la pluie était son film préféré. Tout le monde dit I love you est à la fois un hommage à ce film et au cinéma burlesque des années 1930, notamment aux Marx Brothers. Chantons sous la pluie est un exemple de film contenant un film (et même plusieurs). Le film a rapporté 7.665.000 US$ lors de sa première exploitation.[1] Anachronisme [modifier]On peut voir dans le film une première page du magazine Variety. Or, le film se passe au moment de la sortie du premier film parlant de l'histoire du cinéma, Le Chanteur de jazz, soit en 1927, alors que Variety fut publié pour la première fois en 1933.

http://cinemaclassic.free.fr/sing/singin.html

Nominations et récompenses
Prix du meilleur scénario de comédie musicale décerné par les Writers Guilds of America (WGA), remporté par Adolph Green et Betty Comden en 1953
- Golden Globe du meilleur acteur de comédie musicale remporté par Donald O'Connor en 1953
- Deux nominations aux Oscars de 1953 (une nomination de meilleure actrice dans un second rôle pour Jean Hagen et une nomination de la meilleure musique de film)
- Une nomination de meilleure comédie musicale au Golden Globes
- Une nomination du meilleur film par le BAFTA
- Une nomination de meilleure réalisation pour Stanley Donen et Gene Kelly, par les Directors Guild of America (DGA)


Informations
Debbie Reynolds obtient son premier grand rôle pour "Singin' in the rain".Agée de 20 ans, elle est ainsi propulsée au rang de star.

- La chorégraphie est signée Gene Kelly.

- "Singin' in the rain" est la deuxième réalisation du duo Gene Kelly / Stanley Donen.

- A l'origine du film : la MGM charge Adolph Green et Betty Comden d'écrire le scénario d'une comédie musicale qui reprendrait des chansons à succès composées dans les années trente. Parmi elles, "Singin' in the rain", œuvre d'Arthur Freed.

- La pluie utilisée dans le film est un mélange d'eau et de lait.

- gene Kelly était fiévreux quand il a dansé pour la scène d'ouverture.

- Certains costumes du film ont été réutilisés pour le film "Deep in My Heart" (1954).

- Un jour, Gene Kelly a remis en cause les compétences de danseuse de Debbie Reynolds. Fred Astaire présent dans les studios a découvert la jeune actrice en pleurs sous un piano et l'a alors aidé à répéter sa chorégraphie.

- Donald O'Connor a admis ne pas avoir été enchanté de travailler avec Gene Kelly. Il était terrifié les premières semaines de tournage de faire des erreurs et de se faire crier dessus par Gene Kelly.

- L'"American Film Institute" a classé "Singin' in the rain" au rang numéro 10 des meilleurs films de tous les temps.

- Cyd Charisse a dû apprendre comment fumer pour sa séquence de danse.

- Le négatif original de film a été détruit dans un incendie.

- Le budget "Singin' in the rain" aura été de 2 540 800 $




Paroles de la chanson
Singin' in the Rain

I'm singin in the rain, just singin in the rain,
What a glorious feeling, I'm happy again!
I'm laughing at clouds, so dark, up above,
The sun's in my heart and I'm ready for love.
Let the stormy clouds chase, everyone from the place,
Come on with the rain, I've a smile on my face
I'll walk down the lane, with a happy refrain,
And singin, just singin in the rain.



Critique
"Singin' in the rain", la plus incontournable des comédies musicales hollywoodiennes... Connaisseur ou non du milieu cinématographique américain du début des années 50, qui peut dire qu'il ne connaît pas, ne serait-ce que de nom, "Singin' in the rain", ce film culte aux couleurs flamboyantes, symbole d'optimisme ?

Un brillant scénario nous expose les débuts chaotiques du cinéma parlant. En cela, il a une certaine valeur documentaire. Ce retour en arrière sur le bouleversement total qu'a connu l'industrie cinématographique à la fin des années 30 nous est montré sous un angle où l'humour fait légion. Ce contexte parfaitement retracé est rythmé de chorégraphies épatantes et de chants entraînants.

De Don Lockwood qui perd de son assurance, doutant de sa valeur en tant qu'acteur, de Kathy Selden, aimable et tendre, de Cosmo, insouciant mais qui attire la sympathie, à l'exécrable Lina Lamont, les personnages sont tous attachants et dispensent une bonne humeur et une légèreté communicative.

Haut en couleur, au sens premier comme au figuré, "Singin' in the rain" est servi par un trio de véritables artistes à l'énergie joyeuse formé par Gene Kelly, Donald O'Connor et Debbie Reynolds qui interprètent ici des numéros virevoltants et des tubes à succès de la MGM. L'intervention de Cyd Charisse en danseuse inconnue, incarnation de la femme fatale et inaccessible, est envoûtante tant cette séquence reste empreinte de mystère et de sensualité... Mais que serait ce film sans l'interprétation mi-agaçante mi-hilarante du second rôle tenu par Jean Hagen ? Sa voix et son attitude sont la principale clef de voûte du côté comique indissociable au film.

Personnellement, si je devais retenir une séquence immanquable hormis la danse de Cyd Charisse, ce serait la projection catastrophique de la première version du film sur la révolution française. Les bruits de perles qui couvrent la voix, les problèmes de synchronisation, les absences totales de son au milieu d'une phrase... Instant unique et drôle.

J'ai noté malgré tout pour ma part quelques longueurs concernant le passage à Broadway mais cependant la grande majorité reste attrayante ; on est loin de l'ennui.

En conclusion, un grand classique du septième art qui conserve sa magie malgré les décennies qui passent invariablement depuis sa création...
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