Billy Elliot

Le déroulement de la séance :


Un peu moins de personnes pour cette séance qui a commencé plus tardivement aujourd'hui. En revanche beaucoup plus d'émotions dans le public.

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Le pont entre deux films que nous avons vus

On peut évoquer Les demoiselles de Rochefort. Rappelons-nous du fameux pont transbordeur qui introduit ce film. La lègereté qu'il introduit dans un ballet improvisé par les acteurs motorisés d'une foire commerciale itinérante. Nous voyons un pareil pont transbordeur dans le film Billy Elliot, au moment même où Mme Wilkinson et Billy voyagent en voiture. A l'endroit où elle lui révèle l'histoire du lac des cygnes un opéra du compositeur russe Tchaikowski.
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Danse, légereté et élévation dans les deux films. Importance dans chacun d'eux de la musique venant rythmer les événements de la vie. Au moyen dans Billy Elliot de montages parrallèles entre les situations (sa répétition de danse et la grève des mineurs, ou bien les éléments de la vie quotidienne dans la maison familiale etc). Ainsi que l'évocation de la comédie musicale musicale américaine (Un insert en noir et blanc d'une séquence avec Fred Astaire dans Billy Elliot et les clins d'oeil constants de Jacques Demy presque sous forme de pastiche, la participation de Gene Kelly dans les Demoiselles de Rochefort). Il est certain que le réalisateur anglais Stephen Daldry a vu le film du réalisateur nantais Jacques Demy. Le cinéma se nourrit de sa propre histoire, des films déjà réalisés, établissant des ponts de film en film, de ville en ville... de New York à Londres en passant par Nantes. Des ponts au sens propre et bien sûr au sens du lien d'un pays à l'autre et d'une époque à l'autre, au sens ici de la métaphore qui s'ouvre pour dire la culture et la transmission.







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La morale de l'histoire

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Mais ce qui est sublime c'est aussi la morale de l'histoire. A savoir l'effort que fait une génération pour pousser la génération suivante à plus de réussite. Cette morale instruit tout le film. Et le conte du lac des cygnes raconte aussi le sacrifice d'une jeune princesse. Mme Wilkinson la prof de danse nous apprendra que c'est une histoire de revenants. Et on peut comprendre qu'elle nous dit son rôle par rapport à Billy : celui bien évidemment de prendre la place de la mère décédée de Billy. Surtout celui de lui laisser l'avenir ouvert en s'effaçant. C'est donc aussi un film sur la transmission de la vie. Le rapport de Billy et de sa grand mère est aussi très émouvant et va dans ce sens : cette grand-mère qui aurait pu elle-même être danseuse, et dont Billy accomplira en quelque sorte le rêve.


Heureusement le film n'est pas seulement une affaire de morale. Puissions-nous encore avec certains films, nous laissez aller à nos projections, nos identifications, nos émotions, notre sensibilité... et bien sûr nos propres rêves.
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Une leçon de sagesse du film
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Chacun de nous peut extraire du film sa leçon de sagesse. Je ne retiendrai que celle de l'affirmation de la différence du personnage Billy. Cette affirmation passe dans le film aussi par le brouillage des stéotypes sociaux rigides concernant le masculin et le féminin. Notons que le cinéma plus que la littérature est capable d'offrir des significations ouvertes. Ici le pont suspendu que nous avons évoqué signifie aussi un passage, comme dans l'expression "faire le pont" entre deux choses. Le conte du lac des cygnes se ramène à ça : au fait que Mme Wilkinson fait pont pour Billy. Mais que c'est aussi Billy qui lui permet de le faire : son courage, son opiniatreté envers et contre tous, sa résistance dans l'affirmation de sa personnalité. L'affirmation de son goût de la danse dans le contexte familial et social machiste de cette petite minière perdue au fin fond du pays de Galles.
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Affirmation envers et contre tout : contre son milieu contre sa famille, jusqu'à ce qu'il permette à sa famille de se rallier à lui. Et à ce moment, c'est sa famille et la communauté de cette petite ville de mineurs gallois qui fera pont : c'est à dire lui permettra de s'élever dans les airs plutôt que descendre dans la mine. C'est comme un arc il y faut deux bouts, ou bien un fleuve il y faut deux rives. Ou bien encore le fait que pour s'éléver dans les airs nous avons besoin d'abord de l'appui du sol. Ici le sol c'est la ville de Billy sa famille, sa mère disparue, sa grand père, son grand frère qui a la niaque avec son énergie rock, l'ensemble des mineurs qui luttent contre l'oppression que fait peser sur eux l'économie libérale instruite en Angleterre par Margareth Thatcher.
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Le dernier vol de Billy dans les airs est regardé : par son père et par son frère, ainsi que son ancien copain. Dans le vol de Billy il ya tout cela, tous ceux qui lui ont permis de s'élever malgré les différents et les conflits familiaux amicaux, sociaux. Cela nous touche? Nous pouvons en prendre de la graine : de nous servir de ce qu'il ya autour de nous pour nous élever un peu plus même si nous sommes en conflit avec cet entourage.
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Alain
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Billy Elliot


Réalisé par Stephen Daldry
Avec Jamie Bell, Gary Lewis, Charlie Hardwick Plus...
Film britannique.
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 50min.
Année de production : 1999

Résumé :

Dans un petit village minier du Nord-Est de l'Angleterre, Billy, onze ans, découvre avec stupeur qu'un cours de danse partage désormais les mêmes locaux que son club de boxe. D'abord effaré, il devient peu à peu fasciné par la magie de la gestuelle du ballet, activité pourtant trop peu virile au regard de son père et de son frère Tony, mineurs en grève.



Billy abandonne les gants de cuir pour assister discrètement aux leçons de danse professées par Mme Wilkinson. Repérant immédiatement un talent potentiel, elle retrouve une nouvelle énergie devant les espoirs que constitue Billy.


Les frustrations larvées explosent au grand jour quand son père et son frère découvrent que Billy a dépensé l'argent consacré au cours de boxe pour des cours de danse.Partagé entre une famille en situation de crise et un professeur de ballet têtu, le jeune garçon embarque alors dans un voyage à la découverte de lui-même.



Stephen Daldry à propos de la performance de son jeune acteur principal :

"Quand on demande à un enfant de retrouver la part de vérité qui est en lui, comme c'était le cas pour Jamie, on peut aboutir à une performance d'acteur très forte. Nous avons donc axé tout le jeu de Billy sur le rapport entre sa propre expérience et celle de son personnage."


Jon Finn, le producteur :

"Mon grand-père était mineur, je connais bien ces gens ainsi que le sentiment de quitter une communauté très soudée, ayant été le premier de ma famille à entrer à l'université."


Les origines du scénario :

L'idée de Dancer est venue à Lee Hall alors qu'il vivait aux Etats-Unis et qu'il travaillait sur des récits autour de sa propre enfance. Il souhaitait également écrire quelque chose sur la grande grève des mineurs de 1984, qui, pour lui, était un des épisodes les plus importants de l'histoire récente de l'Angleterre.

Lee Hall, scénariste :
« Je voulais garder cette grève en toile de fond, tout en m'attachant à rendre les tensions à l'intérieur même de la communauté des mineurs, tensions qui ont finalement mené cette grève à l'échec. Et l'histoire de Billy Elliot s'est écrite comme automatiquement dès lors que j'ai eu en tête l'image de ce gosse en rupture avec sa famille et avec sa communauté, en butte à un univers parfaitement hostile. »

Lee Hall à propos du message du film :
« S'il y avait un message dans le film, ce serait celui qu'avait essayé de faire alors passer Scargill (ndlr : leader des mineurs en grève) , l'idée que notre société est appauvrie du fait de l'impossibilité qu'ont les gens créatifs et volontaires de s'exprimer. »

Le premier long métrage de Stephen Daldry
Directeur artistique du Royal Court de Londres, découvreur des talents les plus prometteurs de la scène anglaise, Stephen Daldry était alors sous contrat avec Working Title Films et a répondu favorablement à l'offre qui lui était faite par Greg Brenman et Jon Finn : "J'ai vite su que je voulais réaliser Dancer, raconte-t-il. J'ai été ému dès la première lecture du scénario. J'ai eu envie de le relire immédiatement. Lee Hall et moi avions déjà travaillé ensemble, à l'époque où je dirigeais le Gate Theatre à Notting Hill. Je connaissais donc déjà son talent."

Les difficultés du casting :
La production a dû auditionner plus de deux mille jeunes garçons. "Voir autant d'enfants a été un véritable cauchemar. Nous nous sommes même dit, à un moment, que nous n'allions pas y arriver", se souvient le producteur Jon Finn. Stephen Daldry, le réalisateur souligne : "Cela relevait de la gageure pure que de trouver un garçon qui sache à la fois danser et jouer, qui soit originaire du Nord-Est à cause de l'accent, et qui ait l'âge requis... Et puis nous sommes tombés sur Jamie, qui a immédiatement compris les tenants et aboutissants de l'histoire. Et Jamie possède ce petit quelque chose d'insaisissable qui fait qu'on peut se sentir impitoyablement concerné et impliqué dans tout ce qu'il endure. Avec lui, nous savions que nous avions enfin trouvé notre aiguille dans la botte de foin..."

Jamie Bell (Billy Elliott) :

Agé de 13 ans et originaire de la ville de Billingham, dans le Nord-Est de l'Angleterre, peine encore aujourd'hui à réaliser ce qui lui est arrivé : "C'est l'ami d'un ami qui m'a entraîné au casting, mais j'ai dû revenir plusieurs fois pour finalement être l'élu..."Jamie a commencé à pratiquer la danse quand il avait 6 ans. "Un jour, il y avait cette fille qui faisait son numéro dans un concours de claquettes, et elle était complètement à côté du rythme. J'ai dit à ma mère que je pourrais faire mieux qu'elle sans problème... et ma mère m'a acheté une paire de claquettes et m'a proposé de suivre des cours !"

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