Mischka


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Réalisé par Jean-François Stévenin


Notre séance :

A la fin de la projection il y avait Serge notre fidèle spectateur; un autre Serge encore ; une dame, et un monsieur tout ausi fidèle ; et votre humble serviteur. Et la discussion a été bien intéressante à la sortie de ce très beau film.

En ce qui me concerne j'ai repéré une incohérence dans le récit : lorsque Mischka réveille Gégène et qu'on entend du grabuge et les cris des filles. On part alors dans une séquence de rêve dont on ne sait pas sortir.













Le film très inventif au niveau narratif, très beau plastiquement et aussi chargé de symboles et de thématiques. Bien sûr il pose la question du nomadisme. Et de l'existence interprétée en fin de compte comme un voyage. On a ça dans nombre de récits, dont ce récit fondateur : L'Odyssée. Vu le nombre de séquences qui mettent en scène l'élément aquatique : étangs, rivières, océan, on ne peut pas manquer de rapprocher le film, du récit d'Homère. Il y a le retour à Itaque après la dérive, dans la famille du héros, et le rapport père fils. A l'autre bout générationnel le rapport père fille.

Ce qui me paraît intéressant l'articulation des points de repère à une mouvance généralisée. On ne délire pas que les mythes, on délire les éléments : eau, terre, feu et le ciel. On délire l'histoire : les allusions constantes à la guerre, celle de 39 45 en particulier, On délire bien sûr la géographie, mais aussi les nationalités (anglaise, allemande etc) en pleine saison de transhumance estivale, favorable au brouillage ou à la recomposition des identités. Entre déterritorialisation et reterritorialisation. (La famille est y est élevée à un modèle quasi cosmique. Gégène lui-même barré dans sa dérive géo-ethylique finit par emprunter des comportements machistes. Ceux-là même qui sont déconstruits dans le film dans la peinture lapidaire du fils de Mischka : un vieux beau, culturiste.













Par moment il y a des clins d'oeil. Par exemple à Jacques Tati. Au niveau du traitement sonore et dans la peinture de croisements bigarrés insolites, ainsi que dans le jeu avec les stéréotypes. Je pense aux vacances de Monsieur Hulot que nous avions passé peu avant l’été.


Fiche technique :


Réalisé par Jean-François Stévenin
Avec Jean-Paul Roussillon, Jean-François Stévenin, Rona Hartner Film français.

Durée : 1h 56min.
Année 2001


Jean-François Stévenin réalisateur


Jean-Francois Stévenin a commencé sa carrière dans le cinéma comme assistant et a tourné deux films comme réalisateur: Le Passe-montagne en 1978 et Double messieurs en 1986. Avec Mischka il fait son retour derrière la caméra et s'offre en prime un rôle, celui de Gégène.


Une apparition de Johnny Hallyday
Johnny Hallyday a accepté de jouer son propre rôle dans Mischka. Il n'apparaît que dans une scène dans laquelle il débarque d'un hélicoptère et réconforte un homme effondré. Puis on le voit sur scène, filmé des coulisses.

Yves Afonso retrouve Stévenin
Dans Mischka, Jean-Francois Stévenin dirige Yves Afonso pour la deuxième fois après Double messieurs.

Patrick Grandperret acteur
Patrick Grandperret avait dirigé Jean-François Stévenin dans Mona et Moi en 1989. Il se retrouve acteur dans le troisième film de Stévenin, Mischka. Il y interprète le père de Jane jouée par... Salomé Stevenin.


Stévenin en famille
Salomé Stevenin, la propre fille de Jean-Francois Stévenin interprète le personnage de Jane dans Mischka, une adolescente de quinze ans qui part à la recherche de son père avec son petit-frère. C'est la première fois qu'elle tourne sous la direction de son père mais elle était déjà apparue dans un film où il jouait également: Peaux de vaches. Et dans le rôle de "Elle" on retrouve Claire Stévenin, la compagne du réalisateur.



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1 commentaire:

Anonyme a dit…

mishka...un film de 2002.qui n a pas ete trop vu par un public cinema...un film sur la vie ....la solitude...sur l echange humain sur la peur sur la seduction avec de belle jeune fille sur l humour
avec le role du grand pere et avec
sa derision son regard et sa vie
un clin d oeil sur le temps qui passe sur ce monde d autiste de sourd et d aveugle et sur l epoque
dit modene ou lon est en cri de recherche de tendresse et d amour
mais la beaute des images la qualite des dialogues et la facon de voir lhomme et la societe par ce realisateur est tres profond entre reve et realite joie et peine
et clin d oeil de la presece de jonnhy halliday idole des jeunes depuis si longtemps meme senior qui est ne dans la rue et qui a reussi son reve chanter etre connu
et dire faut essayer de" nous aimer comme la chanson de jonnhy
un style temoignage d une epoque
film intomporel et etrange mais a decouvrir pour ceux qui aiment le cinema temoin de notre siecle