ven 1er avril : "Boudu sauvé des eaux"

 
Boudu sauvé des eaux
Réalisé par Jean Renoir en 1932

Avec Michel Simon  
Durée : 01h50  





Résumé : Boudu, clochard parisien, se jette à la Seine. Repêché par un libraire aux idées libérales, il sème l'anarchie dans la famille.




Débat :
l’anarchisme au cinéma





Commentaires On va sortir :
 
Yvonne, 01 Avril 2011
Merci Alain ! J'ai passé un super moment, très intéressant...

Anne-Marie   01 Avril 2011
Personne ne résiste à Boudu. Boudu est irrésistible. Une seule coercition : le mariage - et bien évidemment lui qui a superbement (çà je n'en sais rien) craché dans "la physiologie du mariage" de Balzac va préférer le "fil" de l'eau !! ni dieu ni maître

Alain, 01 Avril 2011
Plein de pistes dans Boudu Il faut le voir deux fois au moins. Je suis frappé par la poésie de Renoir. Puis la construction presque en cadavre exquis : rien de réaliste. Sans compter le marivaudage de la comédie qui finit en triolisme étonnamment libertaire. Le tout fait un mélange toujours surprenant qui ne se laisse pas circonscrire facilement : un tout incomplet volontairement et ouvert. Génial Renoir et surtout osé.
Yannick a eu raison d'être sensible au corps porté par l'eau après le renversement de la pirogue. Par le carpe diem anarchiste qui n'est cependant pas exempt tout le long du film de pulsion de mort. On reste sur sa faim : ça s'appelle désir.
Le priapisme laisse la place à un cosmos non dénué d'inquiétude : les vagabonds en contre-plongée dans le plan final - dont on ne voit pas la tête - sont presque comme des forçats!
           
Anne-Marie , 02 Avril
 Alain, tu révèles par ton commentaire pourquoi je suis sortie de la salle avec un tel sentiment de tristesse, qui sur le coup m’a semblé paradoxal — l’enjambement de la rambarde, l’ombre violente du pont (superbe image), l’eau du fleuve qui nous entraîne, qui porte et engloutit…Et Pan veille et ensorcelle.

Marylène , 02 Avril
 Que dire après de tels commentaires, je me sens toute petite. J'ai beaucoup aimé.

Alain  12 Avril
Les désarrois que nous avons après un film sont riches. Lorsque nous en parlons quand nous le pouvons ils s'estompent. Quand nous revoyons le film aussi. J'avais prévenu en introduction de la séance : ce film est déconcertant. Quand j'ai demandé à la fin du film si vous n'aviez pas été déstabilisés, comme un seul homme les personnes présentes ont dit que "non". Je ne les ai crues qu'à moitié. Car dans l'inconfort à la vision du film on peut ne pas se sentir déstabilisés. Cependant je dois modérer le mien d'inconfort ressenti à la première lecture du film - de part le fait qu'il y a eu des rires dans la salle qui nous ont permis de mettre les choses à distances.


Anne-Marie, 12 Avril

Michel Simon dit de lui-même dans une conversation avec Renoir
au sujet du travail d'acteur : "Est-ce qu'il est là pour nous faire rigoler ou nous faire pleurer ? "

Alain, 12 Avril

... Ou bien encore nous faire peur ?!... Je me demande si on ne pourrait pas passer un petit bout du film de Rivette sur Renoir (Renoir le patron).


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