vendredi 8 juillet 13h30 "RISACCA NO ERRA"

"RISACCA NO ERRA"

Réalisé par Pierre MICHELON / 2011
étudiant à l'école des Beaux Arts de Nantes puis celle de Nice
http://pierremichelon.wordpress.com

Résumé : 
Pierre Michelon est parti en Algérie quand commençait le "printemps arabe" mais pas pour cette raison. Ses recherches sur le postcolonialisme l'ont conduit à enquêter sur les "harragas", ces naufragés volontaires qui traversent la Méditerranée à la recherche d'un avenir.

Dans la ville d'Annaba, espace de transit conséquent, il a réuni une importante documentation sonore et visuelle autour de l'espace maritime, notamment des pêcheurs, des harragas, ou des jeunes issus d'une communauté de surfeurs.

Le film présenté au Restaurant Municipal Pierre Landais se proposera comme un premier montage, une première articulation autour des rencontres effectuées, entre la ville d'Annaba et la ville de Nice, où certains de ces émigrés-immigrés algériens sont arrivés.

Par ce décalage et ce retrait vis à vis de l'actualité à Vintimille, Pierre n'espère pas moins favoriser un regard critique sur la politique de l'Union Européenne, nos rapports à l'altérité, à la liberté, ou à certaines des contradictions des phénomènes migratoires.

LE DEBAT...
 avec les usagers du restaurant social,
les étudiants de l' ESBANM, 
les membres du Conseil Nantais des Citoyens Etrangers, 
tous les nantais fidèles aux débats du ciné-club Pierre Landais 
 ..à l'heure où la ville honore "ces nantais venus d'ailleurs".

Commentaires après la séance  :


Anne-Marie 09 Juillet 2011 - 15:55:46

Parce que nous ne sommes pas que souffrance et malheur, revendications et polémiques, que la beauté du monde et les visions que l'on nous en propose s'infiltrent à notre plus intime.

 
Alain 09 Juillet 2011 - 18:50:57

 J'ai aimé rencontrer ces images autrement que chez moi. En éprouver la beauté seulement là dans l'obscurité silencieuse l'attention soutenue elle aussi belle, en dehors d'un projet. Et Rencontrer ces jeunes tunisiens étranges, devenus plus familiers. Composer un bout de monde avec eux.

Élisabeth véhémente, parfois agressive, arrache le micro mais sait aussi passer par le chas de l'aiguille...des mains du monsieur ex enseignant magrébin qui délivre son message édifiant...la dame de l'institution d'accueil des étrangers, puissance publique tient son discours stupéfiant (pharmacopée du pouvoir) : "ce jeune tunisien n'est pas "représentatif".

Chacun tisse une maille une à l'endroit une à l'envers. Coudre en décousant
Les révolutions arabes sont ce qui nous est arrivé de mieux cette année mais pas un mot hier, pris que nous étions dans notre propre révolution.
Révolution, nos orbites infléchissent le monde, le mettent en arrêt, chien de chasse sans gibier.

La réponse d'Elisabeth : 28 juillet 2011 14:30
Alain,
A-t-on un droit de réponse ? Je me pose la question quand je constate le jugement qui est porté sur les différentes opinions exprimées ? Où est le débat quand le micro ne circule pas librement ?
Est-ce un manque de tolérance et réellement un esprit de débat ?
Elisabeth

Réponse de Alain : Le micro ne circule pas librement de façon naturelle.  La liberté est-elle naturelle ou bien est-elle voulue et organisée ? "Comment vivre ensemble" question en avant de nous, qui ouvre nos chemins. A notre débat sur le film il y a avait une diversité incroyable de points de vue. Nous avons quand même rendu justice au film mais nous n'en avons parlé moins de la moitié du temps. Au final j'ai appris dans cette cacophonie des choses plus de la position de chacun que de ses opinions.
Quand à ma remarque sur ta position, elle est aussi amusée et tendre. S'il y a bien quelqu'un que l'on bride pas dans nos débats c'est toi. Tu occupes ta place. Cette place accordée à chacun jusque dans ses excès. Le monsieur à qui tu as enlevé le micro, a déjà eu la même réaction que toi, lors d'un précédent débat : qu'on ne lui donnait pas suffisamment la parole. La dynamique du débat quelquefois dépasse le cadre de la séance. Le temps accordé tient compte aussi de ce qui s'est passé précédemment.

Je préfère l'affirmation de Bakounine  "ma liberté agrandit celle d'autrui", plutôt que celle restrictive : "ma liberté s’arrête où commence celle d'autrui".

1 commentaire:

Elisabeth a dit…

Alain,
A-t-on un droit de réponse ? Je me pose la question quand je constate le jugement qui est porté sur les différentes opinions exprimées ? Où est le débat quand le micro ne circule pas librement ?
Est-ce un manque de tolérance et réellement un esprit de débat ?
Elisabeth