réalisé par Michelangelo
Antonioni 1970
1h45
musique : Pink Floyd et Jerry Garcia
résumé : Une
étudiante idéaliste et un militant plus radical se croisent dans la vallée de
la Mort pendant les troubles étudiants des années 1960 aux États-Unis.
Los Angeles,
1969. La contestation grandit dans les milieux universitaires. Marc, un jeune
homme solitaire, est prêt à mourir pour la révolution mais il se refuse à
mourir d'ennui. Révolté par les arrestations arbitraires, il achète un pistolet
pour se protéger. Témoin d 'une fusillade au cours de laquelle un étudiant noir
est abattu par un policier, il s'apprête à riposter quand soudain le policier
est abattu. Craignant d'être poursuivi pour un crime qu'il n'a pas commis, il
s'enfuit dans le désert à bord d'un avion volé...
Autour du film : (Info Allociné)
COMMENTAIRES après le film
Anne-Marie
:
Les
images qui me restent sont les plans des objets en suspension, les lignes des
itinéraires qui se côtoient et se croisent –hasard et stratégie, métaphore des
rencontres. Les explosions terre et feu la poussière, la fumée. Le monde est
abstrait excepté les longs cheveux de Daria
Prochain
film : touchez pas au grizzly, burlesque ? à vos caméras !!
.
Alain
J'ai trouvé le point de vue de Fernand assez juste, pendant le débat au
restaurant social. Antonioni et Ozu sont deux mystiques.
"Visionnaire" dit Fernand à propos du personnage féminin de Zabriskie point.
Effectivement La fille, quoique juvénile, est le personnage le plus intéressant; et le gars sûr de lui est au fond complètement perdu. Il a un côté Pierrot le fou. Alors que que ce qui intéresse Godard c'est le milieu que le personnage masculin tisse avec un autre en opposition à un contexte, ici c'est l'inverse. On suit de façon indépendante les deux qui ne se croisent finalement qu'à peine. Leur rapprochement est une incidence et vaut pour l'Ouvert de leur situation " au bout du monde" dans lequel ils semblent venir se ployer. Un film simpliste ? On le lui a reproché. Je dirai plutôt simple. Et justement c'est le "simple" que Ozu explore de façon tout aussi rigoureuse et formelle - d'où le sentiment effectivement d'une abstraction au cœur du plus matériel et terre à terre.
Effectivement La fille, quoique juvénile, est le personnage le plus intéressant; et le gars sûr de lui est au fond complètement perdu. Il a un côté Pierrot le fou. Alors que que ce qui intéresse Godard c'est le milieu que le personnage masculin tisse avec un autre en opposition à un contexte, ici c'est l'inverse. On suit de façon indépendante les deux qui ne se croisent finalement qu'à peine. Leur rapprochement est une incidence et vaut pour l'Ouvert de leur situation " au bout du monde" dans lequel ils semblent venir se ployer. Un film simpliste ? On le lui a reproché. Je dirai plutôt simple. Et justement c'est le "simple" que Ozu explore de façon tout aussi rigoureuse et formelle - d'où le sentiment effectivement d'une abstraction au cœur du plus matériel et terre à terre.
Dans le cas d'Antonioni, le matérialisme du monde au sens propre
et figuré - les figures des objets éclatés au ralenti qui s'élèvent et
retombent en apesanteur. Dans le cas de Ozu c'est la vie quotidienne, la
tradition, la famille qui s'élève à l'abstraction dans une épure formelle
admirable. Ce qui fait qu'on a cru que Ozu était un cinéaste traditionaliste.
Dans les deux cas je crois que ce qui les intéresse c'est comment le contexte,
le monde, vient excentrer les personnages pour les remettre dans une dimension
de "création", de créatures sans dieu. Antonioni et Ozu sont les deux
grands poètes du cinéma, deux mystiques.
Nous
pouvons passer "Profession reporter" une autre fois. En revanche
passer un Ozu au restaurant social dans l'ambiance un peu éclatée d'attention
diffuse ? Mais j'ai été surpris de la concentration des spectateurs au moment
des séquences ou des plan silencieux du film, ou Antonioni nous fait ressentir
intensément un espace "existentiel". Donc pourquoi pas Ozu. On est
souvent surpris au restaurant social. Super d'avoir partagé cette expérience
avec toi avec vous. J'aime le cinéma
quand il est une expérience.
Martine :
Martine :
Merci Alain de faire partager ce moment vécu au restaurant
social. Je suis beaucoup moins disponible pour assister aux séances du vendredi, à
mon grand regret.
Ton commentaire me rappelle l'ambiance, les têtes connues ,
bref, j'aime ce lieu. J'imagine ce temps silencieux, qui a visiblement fait son œuvre en chacun. @ bientôt. Martine
.
.
1 commentaire:
J'ai beaucoup aimé ce film dont j'ai fait une critique.
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