Vendredi 21 septembre Van Gogh 2ème partie
Van Gogh au cinéma - vu par Pialat
César à J.Dutronc pour son interprétation
suite de notre programme de la semaine dernière :
Van Gogh de Maurice Pialat
(2ème partie du film)
En fin de séance projection d'extraits :
Pialat au festival de Cannes :
Projection de son documentaire sur Van Gogh
Pialat peintre : sa peinture à lui.
Notre débat : cinéma ou peinture ?
COMMENTAIRES A PARTIR DU BRUIT DU VENT DANS LE VAN GOGH DE PIALAT
Hélène m'envoie ce message :
".../.. le Van Gogh de Pialat est magnifique - je ne m'y suis pas ennuyée une seconde- et me parait aussi très bien transcrire la façon dont les yeux et les oreilles de Vincent Van Gogh devait appréhender le monde. Je garde notamment le souvenir fort du bruit du vent dans le blé).../...
Mon commentaire :
J'aime bien ton allusion du bruit du vent dans les blés dans le film de Pialat. Et en effet. Pialat fait de son film une peinture en mouvement. Une peinture cinématographique. En décalant le personnage de Vincent joué par Jacques Dutronc par rapport à l'idée que l'on peut s'en faire.
D'une part une fidélité à la peinture impressionniste (on reconnait aussi d'autres peintres avec les arrière-plans des bords de l'eau, dles décors des champ de blé, dans les cadrages, dans la lumière; l’utilisation des noirs sur les personnages; et enfin les flous de ces arrière plans qui tendent par moment vers la touche des impressionniste. On reconnait aussi des motifs des corps, les femmes au bain de Degas, le spectacle de Lautrec, la rivière et les jeux du bord de l'eau de Renoir ; ainsi que Manet dans les portraits.
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Un exercice de style dans ces compostions, que le drame, le personnage de Van Gogh dans sa singularité vu par Pialat, vient au contraire compenser dans un exercice d'éloignement des figures connues de l' impressionnisme.
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Vincent y est campé dans une tension entre son côté ombrageux, solitaire, presque misanthrope; et au contraire une dimension libertaire et libertine, en tout cas proche de tous, aimant les jeux, l'amour, le collectif, le compagnonnage des simples. Dans cette tension c'est un autoportrait que Maurice Pialat réalise, que sa provocation au moment de sa remise de la lampe d'or pour "Sous le soleil de satan" confirme. Une recherche de l'amour des autres prise dans un désir de création.
Alain
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