Dans le cadre de la fête mondiale du cinéma d'animation nous présenterons deux films phares du maître mondial du dessin animé.
Mon voisin Totoro
de Hayao Miyazaki
1988
La séance
Peut-être comprenez-vous maintenant avec cette image pourquoi j'ai ouvert un parapluie jeudi avant la séance. Pour à la fois accueillir et nous protéger du nouveau. Si jamais il pouvait, comme Totoro, se rendre Terrible! Il a l'air paisible mais peut aussi se dé-chaîner. C'est de cela dont il question dans ce compte rendu de la séance.
Dans cette séance de jeudi très riche, nous nous sommes effet légèrement dé-chaînés (je veux dire exprimés mais aussi lâchés). Benjamin nous a présenté sa perception du film de façon impeccable, et il a été applaudi.
J'ai proposé un "Quizz" sur le cinéma d'animation, et sur Miyazaki. Serge notre fidèle spectateur, qui n'a pas manqué une seule des séances du ciné-club, a fait allusion au personnage que Yan a identifié comme étant celui de Jean Nouvel. Vous savez celui qu'on voyait en salle de cinéma avant le début de chaque film.
Serge, celui de la chanson française, qui visiblement ne connaît pas que cela, a fait allusion à Le roi et l'oiseau, le grand film de notre génie des orignines du cinéma d'animation : Paul Grimault ; il a aussi mentionné Jacques Prévert qui a écrit le scénario avec Grimault. Ca tombe bien par ce que Miyazaki dont nous proposons deux films à l'occasion de la semaine mondiale du film d'animation : Mon voisin Totoro et la semaine prochaine Le voyage de Chihiro, et bien le maître mondial du film d'animation se réfère à Grimault. Cocorico monsieur l'oiseau!
Un autre monsieur est venu nous parler du Coran, c'était intéressant mais je suis tout à fait incapable de retranscrire son discours.
Sébastien aussi qui a trouvé plein de réponses... un connaisseur de Miyazaki et sans doute de bien d'autres choses. En tout cas le tout, l'implication de chacun faisait plaisir à voir et entendre. Une très bonne présentation où chaque coco à mis son grain.
Et j'ai dû en oublier certainement qui ont participé. Et bien qu'ils me le rappellent.
Tout se tient
A jouer les kikirikis on peut se la jouer nantaise, puisque Jacquot de Nantes, le grand réalisateur de la comédie musicale, Jacque Demy, a été l'assistant de Paul Grimault. Comme quoi tout se tient.
Tout se tient aussi dans le film de Miyazaki avec l'allégorie de la liaison que constitue le personnage de Totoro. Il réunit la famille, dans le film, les voisins, les générations depuis les petites jusqu'à la grand-mère, la maison humaine et les forces de la nature ; les vivants et les dieux, dont on voit dans le film le culte au travers des petites chapelles minuscules que les japonais placent dans la nature.
Oui tout se tient, oui ! mais dans la séparation.
Cette idée de relier, j'ai dit à la fin de ma présentation du film que c'était l'étymologie de notre mot de "religion" en latin "religiere". Cependant cette idée de liaison dans le film est comme adossée à l'énergie dispersive du vent, qui est l'une des manifestations de Totoro. Et aux puissances des forces naturelles. Comment penser dés lors le rapport de la dispersion et de la liaison ? Pour que les choses et les être soient réunis, ne doivent-ils pas être d'abord séparés ?
On le voit les fugues de la toute petite fille Mei. Qui l'amène à s'approcher de l'inconnu : le grand Totoro, qui représente les forces invisbles. Mais qui se lance sur les route suite au conflit qui l'oppose qui l'oppose à sa soeur (sépration). Mais cette séparation paradoxalement s'enracine dans son désir de rejoindre immédiatement sa mère qui est à l'hôpital et dont les nouvelles peuvent être inquiétantes. de la nuit des temps nous parvient cette phrase d'Héraclite le philosophe grec du devenir : le conflit est le père de toute chose. En tout cas il tend la deuxième partie du récit du film et permet à la famille de se recomposer. On notera que dans le générique de fin on continue ce récit. On y voit notamment un nouveau bébé qui agrandit la famille. Une nouvelle petite pousse, et on sait que Totoro est justement celui qui fait pousser les graînes dans le film. Et si on suit la métaphore naturelle puissante dans le film, les graînes ont besoin du vent pour être fertilisées, de la puissance de dispersion qui sépare et rassemble simultanément. La belle sagesse.
FICHE TECHNIQUE
Film japonais. Genre : Animation,Aventure, Famille, Fantastique
Durée : 1h 27min. Année de production : 1988
Résumé
Deux petites filles viennent s'installer avec leur père dans une grande maison à la campagne afin de se rapprocher de l'hôpital ou séjourne leur mère. Elles vont découvrir l'existence de créatures merveilleuses, mais très discrètes, les totoros.
Le totoro est une créature rare et fascinante, un esprit de la forêt. Il se nourrit de glands et de noix. Il dort le jour, mais les nuits de pleine lune, il aime jouer avec des ocarinas magiques. Il peut voler et est invisible aux yeux des humains. Il existe trois totoros : O totoro (gros), chu totoro (moyen) et chili totoro (petit).
Autour du film :
Joe Isaishi, déjà
Mon Voisin Totoro constitue la troisième collaboration d'Hayao Miyazaki avec le musicien Joe Hisaishi, après Nausicaä de la vallée du vent et Laputa, le château dans le ciel. Ce dernier deviendra au fil du temps le compositeur attitré des oeuvres du sensaï (maître) de l'animation japonaise, avec des partitions marquantes telles que celles de Princesse Mononoké et du Voyage de Chihiro.
Totoro, symbole de Ghibli
Deuxième film d'Hayao Miyazaki à être réalisé pour le studio Ghibli fondé en 1984 par Isao Takahata et Miyazaki lui-même, Mon voisin Totoro devient un succès emblématique du studio, au point que son personnage principal, le Totoro, prête depuis sa figure atypique au logo bleu du studio, qui apparaît devant chaque dessin animé estampillé Ghibli.
Les souvenirs de Miyazaki
De l'aveu même d'Hayao Miyazaki, Mon voisin Totoro est en partie inspiré de l'enfance de son réalisateur. Celui-ci ne pouvait s'empêcher d'imaginer des monstres ou des êtres fantasmagoriques dans la maison où il passa les premières années de sa vie. Mei et Satsuki, les deux petites filles héroïnes du film, et les Totoros ne sont pas loin.
Un message écologique
Comme dans la majorité de ses films, Hayao Miyazaki a inclus un message écologique dans Mon voisin Totoro. Ici, les humains, et plus particulièrement les enfants, vivent en harmonie avec les Totoros au milieu d'un décor campagnard idyllique. L'équilibre nature-civilisation est respecté, alors qu'il est menacé voir détruit dans d'autres oeuvres du maître de l'animation japonais tels Nausicaä de la vallée du vent ou Princesse Mononoké
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