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Un film de Robert Wise (1951)
Avec Michael Rennie, Patricia Neal, Hugh Marlowe
Film américain.
Genre : Science fiction, Drame, Thriller
Durée : 1h 28min.
Année de production : 1951
La séance :
Sébastien Koanda nous a présenté le film.
Pierrick a fait un point sur l'époque de la guerre froide, celle du film.
Alain a présenté le réalisateur Robert Wise (voir plus bas).
Chacun a dit son mot. Bon s'est vrai qu'on s'est bien marré avec Franck aussi pendant le film. Parce que la version française rend le film un peu plus désuet encore. Mais ce qui fait l'intérêt du film c'est que en dehors de son côté bande dessinée « tintinesque », de son côté "nanar" des années 50 de série B, il continue a nous adresser des questions.
Très belle photographie. Le film a un côté plastique intéressant notamment dans les atmosphères nocturnes qui empruntent au "film noir" de son époque. Wise en a signé quelques uns. .
Mais il a un aussi un arrière-plan "idéologique" riche. Le rapport homme femme est intéressant Majid a noté que la thématique du désir dans le récit fait aussi la force du film. On peut penser à King Kong quand le robot soulève la femme dans ses bras, on est dans le même rapport.
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Le film pose la question de la destruction ou de l'autodestruction (ce qui devrait nous parler à la lumière de notre époque. Et ^celle de la maîtrise et de la non maîtrise des forces élémentaires. Et l'on voit que la pulsion de mort individuelle et celle de la société se rejoinge dans une ligne qui peut être fatale. Ici compensée par ce qui fait lien, par la confiance et l'accueil de l'autre. Ceux qui comprennent le message de paix de l'extra-terrestre, sont par ordre d'importance : l'enfant, puis la femme, enfin le savant. L'homme le mâle en prend un coup dans ce film.
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Dans le bureau du savant au moment de sa rencontre avec l'extraterrestre, on voit en arrière plan non pas un portrait de physicien, mais celui de Freud. A ce moment on fait le pendant entre la curiosité scientifique et la confiance ou la foi (en l'humanité en la vie, dans la coexistence de toute forme de vie).
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le film a été critiqué par les tenants du maccarthysme qui combattaient les idées progressistes dans les milieux du cinéma américain, au nom d'un intégrisme de la nation américaine contre la menace communiste. Chaplin a fini par émigrer, d'autres cinéastes inquiétés se sont suicidés. Avec l'épisode Bush on a revécu un peu cette pression comme un néofascisme de la société américaine. A laquelle la politique de notre cher président emprunte sous certains aspects le ton sécuritaire et musclé.
Quant à la reprise du film "Quand la Terre s'arrêta" cette fois avec Keanu Reeves qui sort cette semaine, ça serait intéressant d'y assister, pour voir si elle dit autant de choses sur notre époque que le film de Wise sur la sienne. A.A.
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Résumé :
L'arrivée sur Terre de Klaatu, un extraterrestre d'apparence humaine, provoque de spectaculaires bouleversements. Tandis que les gouvernements et les scientifiques tentent désepérément de percer son mystère, une femme, le docteur Helen Benson, parvient à nouer un contact avec lui et à comprendre le sens de sa mission. Klaatu est là pour sauver la Terre... avec ou sans les humains.
(infos Allo-ciné)
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Paranoïa rouge ?
Durant les années 50, la traque de l'ennemi sur le sol américain devient politique. On soupçonne toute personne ayant des convictions socialisantes, vite assimilées à un communisme pur et dur. Contrairement aux films de cette période comme par exemple Les Envahisseurs de la planète rouge, les visiteurs du Jour où la terre s'arrêta ont des visions beaucoup plus pacifiques. L'extraterrestre Klaatu est en effet venu pour mettre en garde les terriens contre l'arme atomique récemment découverte.
Une satire sociale ?
Les effets spéciaux du Jour où la terre s'arrêta sont limités au strict nécessaire : une soucoupe volante, un robot, un extra-terrestre a figure humaine que l'on peut comparer au Christ (il descend du ciel et prend le nom de Charpentier). En utilisant un style réaliste, Robert Wise fait une description précise de la société américaine. Après cela, le cinéaste va aborder dans ses films des problèmes épineux au coeur de l'actualité, contre le racisme Le Coup de l'escalier, la violence avec Ne pour tuer ou la lutte contre le totalitarisme dans Les Rats du désert. Avec ce film de science-fiction traditionnel, Wise envoie un message à la bonne conscience de l'Américain moyen.
Robert Wise et la science-fiction
Avec Le Mystère Andromède en 1970 et Star Trek en 1979, Robert Wise récidive dans le domaine de la science-fiction. Ce genre offre selon lui, un moyen facile pour faire passer des messages à la société.
Klaatu barada nikto !
"Klaatu barada nikto !", l'équivalent de notre bonjour en extra-terrestre, est la phrase culte du film. Les fans se rallièrent sous ce salut, parmis eux, George Lucas, qui baptise trois de ses personnages ainsi dans La Guerre des étoiles. La phrase est également citée dans Evil Dead III : l'armée des ténèbres : c'est la formule magique censée annuler la malédiction du Necronomicon.
Changement de dernière minute
Le rôle de Klaatu, tenu par Michael Rennie, était destiné à l'origine à Claude Rains.
Un robot portier
Le rôle du robot Gort est interprété par Lock Martin, un portier du Chinese Theatre qui mesurait près de deux mètres de haut.
Ils ont failli être de la partie...
Les comédiens Jack Palance et Spencer Tracy auraient pu, eux aussi, être du casting du Jour où la Terre s'arrêta : le producteur Darryl F. Zanuck souhaitait en effet que le premier incarne le robot Gort, tandis que le second était un temps attaché au rôle de l'envahisseur alien.
Ringo Starr en extra-terrestre !
Dans un de ses albums, "Goodnight Vienna", Ringo Starr reprend une image couleur du Jour où la terre s'arrêta pour sa pochette d'album. Sa tête remplace celle de l'extra-terrestre Klaatu, interprété dans le film par Michael Rennie.
Sur Robert wise :
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Réalisateur, Acteur, Producteur, Producteur exécutif, Monteur américain
Né le 10 Septembre 1914 à Winchester, Indiana, Etats-UnisDécédé le 14 Septembre 2005 à Los Angeles, Californie, Etats-Unis (attaque cardiaque).
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Robert Wise débute sa carrière cinématographique dans les années 30 comme monteur pour les studios RKO. Il officie sur Quasimodo (1939) Mon épouse favorite (1940), mais c'est en montant le Citizen Kane d'Orson Welles, en 1941, qu'il se fait véritablement remarquer, obtenant pour l'occasion une nomination à l'Oscar. Après avoir à nouveau été monteur pour Welles sur La Splendeur des Amberson, Robert Wise passe à la réalisation grâce à l'appui du producteur de films d'horreurs Val Lewton. En 1944, il met ainsi en scène La Malédiction des hommes-chats (la suite de La Féline). De plus en plus influent au sein des studios RKO, Robert Wise se distingue en réalisant le western Ciel rouge (1948) et surtout le film-noir Nous avons gagné ce soir (1949). Dans les années 50, le cinéaste prouve sa capacité à aborder tous les genres avec une même aisance, de la science-fiction (Le Jour où la terre s'arrêta, 1951) au soap-opera (Mon grand, 1953), en passant par un drame de facture plus classique (La Tour des ambitieux, 1954). Très actif, il dirige un jeune Paul Newman dans Marqué par la haine, 1956), est nommé à l'Oscar du Meilleur réalisateur pour Je veux vivre ou revient au film-noir avec Le Coup de l'escalier. La consécration intervient au début des années 60 lorsque Robert Wise, avec West Side Story, porte à l'écran une des plus célèbres comédies musicales de l'époque, aidé en cela par le chorégraphe Jerome Robbins. Le long-métrage, énorme succès public et critique, est couronné de onze Oscars. Après s'être illustré dans le cinéma d'épouvante en signant La Maison du diable, il effectue une nouvelle fois le prestigieux doublé Oscar du Meilleur réalisateur et du Meilleur film en 1965, avec La Mélodie du bonheur, une nouvelle comédie musicale à succès. Il s'illustre également dans le film de guerre avec La Canonnière du Yang-Tse (1966). Dans les années 70, Robert Wise se fait plus discret mais démontre toujours une étonnante capacité à se diversifier, signant tout à la fois le personnel Brève rencontre à Paris (1973) et le film de science-fiction culte Star Trek: le film (1979). En 1989, il signe son ultime long-métrage, la comédie musicale Rooftops.
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