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Réalisé par
Réalisé par
Paul Grimault,
1980
Film français.
Genre : Animation
Durée : 1h 27min.
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Compte rendu de la séance et du débat :
Compte rendu de la séance et du débat :
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Un dialogue en fin de séance qui a duré une bonne heure. Les personnes présentes ont marqué un vif intérêt pour le film et ses significations. Nous avons mis en évidence sa richesse sur le plan de sa mise ne scène cinématographique - et sur le plan plastique des dessins de Paul Grimault. Ce film a été l'oeuvre d'une vie, sa réalisation et sa production se sont étalées sur 30 ans - depuis la fin de la guerre 39/45 aux années 80. Porté par une passion, un courage, une exigence, remarquables.
Grimault est reconnu mondialement. Il a influencé des gens aujourd'hui célébres. Par exemple Miyazaki le maître du cinéma d'animation ne cesse d'y faire référence.
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Nous avons relevé la finesse de Grimault, concernant les sentiments, les situations. Mais aussi son affirmation de l'innocence - et un respect de la nature considérée comme bonne. Nous avons beaucoup parlé du personnage de l'oiseau, de sa métaphore explicite : la liberté. Que Serge, dans sa sapience que nous vérifions encore ici, a de suite relevé. (L'intelligence des films de Serge ne cesse d'étonner. Assis à côté de lui pendant la projection, connaissant très bien Le roi et l'oiseau, je l’ai vérifiée à ses réactions amusées toujours au bon moment ; alors que les touches de Grimault sur des situations humaines sont parfois très subtiles).
Ce n'est pas seulement la liberté que les personnage de l'oiseau exprime mais aussi son rôle protecteur,à l'égard de sa progéniture, puis son rôle instructeur, qui ont été relevés par l’un des participants au débat - que nous avons mis en persective avec l'idéal progressiste de l'époque. Nous avons vu que le film était marqué par la période de la guerre. Les allusions aux camps de travail ou d'extermination de la période nazi sont explicite.
Le personnage de l'oiseau exprime aussi la valeur accordée à la rhétorique et au langage par Grimault et Prévert. Notamment quand il harangue les fauves en les convainquant de retourner leur cruauté contre l'oppresseur qui les emploie. Sans doute une nouvelle métaphore. C'est aussi a cela que nous pouvons vérifier l'épaisseur artistique de ce film comme de tout film : la métaphore ne trouve pas immédiatement un sens. Nous devons le chercher. La métaphore est "ouverte". Et quelque fois le reste. Ouerte en tout cas à plusieurs interprétations.
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Nous avons vu que le film était marqué par le surréalisme. A travers le procédé de collage notamment. Mais pas seulement. De nombreuses images renvoient à des peintures de Max Ernst ou de Georgio Chirico. On sent la patte de Jacques Prévert qui a participé au scénario. A travers l'expression de la liberté et les dialogues. Par exemple celui de la litanie du liftier de l'ascenseur, qui monte les 498 étages d'un palais mégalomaniaque, et qui donne l'occasion de faire un inventaire à la Prévert à la fois, drôle et cru, c'est à dire critique. Nons sans humour noir et non sans relation avec des aspects terribles de la société.
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En effet le film a un humour parfois trés tendre, et parfois très noir, corrosif, critique. La froideur de sentiment du roi et ses sbires a été souligné par l'un des participants du débat. Nous sommes rentrés dans une dimension philosophique rejoingant les réflexions actuelles sur la technologie, a travers la notion grecque de "Pharmakon", (le poison qui peut être un remède).
Soilignons la convivialité que André, le directeur du restaurant, instaure dans ces séances. La petite collation qu'il nous offre, donne au débat de la chaleur. On aimerait que cette humanité, du film et du lieu, s'étende... ailleurs... de cette île à d'autres îles.
Grimault est reconnu mondialement. Il a influencé des gens aujourd'hui célébres. Par exemple Miyazaki le maître du cinéma d'animation ne cesse d'y faire référence.
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Nous avons relevé la finesse de Grimault, concernant les sentiments, les situations. Mais aussi son affirmation de l'innocence - et un respect de la nature considérée comme bonne. Nous avons beaucoup parlé du personnage de l'oiseau, de sa métaphore explicite : la liberté. Que Serge, dans sa sapience que nous vérifions encore ici, a de suite relevé. (L'intelligence des films de Serge ne cesse d'étonner. Assis à côté de lui pendant la projection, connaissant très bien Le roi et l'oiseau, je l’ai vérifiée à ses réactions amusées toujours au bon moment ; alors que les touches de Grimault sur des situations humaines sont parfois très subtiles).
Ce n'est pas seulement la liberté que les personnage de l'oiseau exprime mais aussi son rôle protecteur,à l'égard de sa progéniture, puis son rôle instructeur, qui ont été relevés par l’un des participants au débat - que nous avons mis en persective avec l'idéal progressiste de l'époque. Nous avons vu que le film était marqué par la période de la guerre. Les allusions aux camps de travail ou d'extermination de la période nazi sont explicite.
Le personnage de l'oiseau exprime aussi la valeur accordée à la rhétorique et au langage par Grimault et Prévert. Notamment quand il harangue les fauves en les convainquant de retourner leur cruauté contre l'oppresseur qui les emploie. Sans doute une nouvelle métaphore. C'est aussi a cela que nous pouvons vérifier l'épaisseur artistique de ce film comme de tout film : la métaphore ne trouve pas immédiatement un sens. Nous devons le chercher. La métaphore est "ouverte". Et quelque fois le reste. Ouerte en tout cas à plusieurs interprétations.
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Nous avons vu que le film était marqué par le surréalisme. A travers le procédé de collage notamment. Mais pas seulement. De nombreuses images renvoient à des peintures de Max Ernst ou de Georgio Chirico. On sent la patte de Jacques Prévert qui a participé au scénario. A travers l'expression de la liberté et les dialogues. Par exemple celui de la litanie du liftier de l'ascenseur, qui monte les 498 étages d'un palais mégalomaniaque, et qui donne l'occasion de faire un inventaire à la Prévert à la fois, drôle et cru, c'est à dire critique. Nons sans humour noir et non sans relation avec des aspects terribles de la société.
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En effet le film a un humour parfois trés tendre, et parfois très noir, corrosif, critique. La froideur de sentiment du roi et ses sbires a été souligné par l'un des participants du débat. Nous sommes rentrés dans une dimension philosophique rejoingant les réflexions actuelles sur la technologie, a travers la notion grecque de "Pharmakon", (le poison qui peut être un remède).
Soilignons la convivialité que André, le directeur du restaurant, instaure dans ces séances. La petite collation qu'il nous offre, donne au débat de la chaleur. On aimerait que cette humanité, du film et du lieu, s'étende... ailleurs... de cette île à d'autres îles.
Pour finir nous avons passé un bref un extrait de La table tournante. Un film où Paul Grimault en personne présente ses courts-métrages précédents. Qui a donné envie aux participants du débat de les voir? Nous projeterons le film le 17 juillet, après Persépolis. Toujours sur notre thématique : "De la confrontation dans l'air". Que nous clôturerons le 25 juillet par la projection d'un moyen métrage : La 6ième face du pentagone réalisé par Chris Marker. Encore, et oui nous les enchaînons, une séance spéciale. Pour lui rendre hommage et retrouver son génie.
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Résumé du Roi et l'oiseau:
Le Roi Charles V et Trois font Huit et Huit font Seize règne en tyran sur le royaume de Takicardie. Seul un Oiseau, enjoué et bavard, qui a construit son nid en haut du gigantesque palais, tout près des appartements secrets de Sa Majesté, ose le narguer.
Le Roi aime les arts. Ainsi qu'une jolie Bergère qui figure auprès d'un jeune Ramoneur sur un tableau qui orne sa chambre royale. Ils sont épris l'un de l'autre et ils doivent s'enfuir pour échapper au Roi, qui les poursuit accompagné de ses sbires moustachus. Après une folle poursuite, avec l'aide de l'Oiseau, la Bergère et le Ramoneur se réfugient dans la ville basse où ils sont finalement capturés.
Un classique de l'animation conçu avec Prévert
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Classique du cinéma d'animation, Le Roi et l'oiseau a été imaginé par Le Roi et l'oiseau, au moment où le réalisateur terminait Le Petit Soldat qui avait marqué leur première collaboration. Les deux hommes se sont alors décidés pour le conte d'Andersen, La Bergère et le Ramoneur, qui n'a finalement été qu'un tremplin transformé pour donner des résonances plus contemporaines. "En réalité, explique le réalisateur, nous n'avons gardé que les deux personnages de la bergère et du ramoneur".
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Classique du cinéma d'animation, Le Roi et l'oiseau a été imaginé par Le Roi et l'oiseau, au moment où le réalisateur terminait Le Petit Soldat qui avait marqué leur première collaboration. Les deux hommes se sont alors décidés pour le conte d'Andersen, La Bergère et le Ramoneur, qui n'a finalement été qu'un tremplin transformé pour donner des résonances plus contemporaines. "En réalité, explique le réalisateur, nous n'avons gardé que les deux personnages de la bergère et du ramoneur".
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Un destin singulier et une longue maturation
Un destin singulier et une longue maturation
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Imaginé dès 1946 par le duo formé par Paul Grimault et Jacques Prévert et mis en chantier dès l'année suivante, Le Roi et l'oiseau a connu un destin des plus étranges. La réalisation du film fut ainsi interrompue en 1950 à la suite d'un différend survenu entre Grimault et son associé André Sarrut, avec lequel il avait fondé " Les Gémeaux " avant-guerre. Complété à leur insu, le film fut présenté en 1953 sous son titre original, La Bergère et le Ramoneur, dans une version désavouée par ses auteurs...
Une nouvelle version primée en 1979
Imaginé dès 1946 par le duo formé par Paul Grimault et Jacques Prévert et mis en chantier dès l'année suivante, Le Roi et l'oiseau a connu un destin des plus étranges. La réalisation du film fut ainsi interrompue en 1950 à la suite d'un différend survenu entre Grimault et son associé André Sarrut, avec lequel il avait fondé " Les Gémeaux " avant-guerre. Complété à leur insu, le film fut présenté en 1953 sous son titre original, La Bergère et le Ramoneur, dans une version désavouée par ses auteurs...
Une nouvelle version primée en 1979
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Il aura fallu de nombreuses années pour que Paul Grimault réunisse enfin les moyens de parachever son film, à partir de 1977. Le cinéaste devant par la même occasion surmonter l'incrédulité de beaucoup ainsi que des difficultés techniques évidentes, et pallier également la disparition de plusieurs de ses collaborateurs, animateurs ou artistes, comme Joseph Kosma pour la musique et Pierre Brasseur pour la voix de l'Oiseau. La première du nouveau film eut lieu le 19 mars 1980 et Le Roi et l'oiseau obtint le Prix Louis Delluc 1979. Plus d' 1, 7 million de spectateurs se sont pressés dans les salles à l'époque de sa sortie.
Kilar à la suite de Kosma
Récompensé en 2003 pour son travail sur Le Pianiste de Roman Polanski, le compositeur polonais Wojciech Kilar a repris le flambeau de Joseph Kosma, créant pour l'occasion un score totalement neuf avec la complète confiance de Paul Grimault.
Une restauration exemplaire
Menacé de décomposition, Le Roi et l'oiseau a failli tout bonnement disparaître. Supervisée par StudioCanal, la restauration du film s'est étalée sur deux ans et demi (de janvier 2001 à juillet 2003). Les travaux techniques, qui ont notamment consisté en une restauration photochimique et numérique de l'image et de la bande sonore, ont été conduits sous la direction de Béatrice Valbin. Le chef-d'oeuvre de Paul Grimault a ainsi été sauvé.
Il aura fallu de nombreuses années pour que Paul Grimault réunisse enfin les moyens de parachever son film, à partir de 1977. Le cinéaste devant par la même occasion surmonter l'incrédulité de beaucoup ainsi que des difficultés techniques évidentes, et pallier également la disparition de plusieurs de ses collaborateurs, animateurs ou artistes, comme Joseph Kosma pour la musique et Pierre Brasseur pour la voix de l'Oiseau. La première du nouveau film eut lieu le 19 mars 1980 et Le Roi et l'oiseau obtint le Prix Louis Delluc 1979. Plus d' 1, 7 million de spectateurs se sont pressés dans les salles à l'époque de sa sortie.
Kilar à la suite de Kosma
Récompensé en 2003 pour son travail sur Le Pianiste de Roman Polanski, le compositeur polonais Wojciech Kilar a repris le flambeau de Joseph Kosma, créant pour l'occasion un score totalement neuf avec la complète confiance de Paul Grimault.
Une restauration exemplaire
Menacé de décomposition, Le Roi et l'oiseau a failli tout bonnement disparaître. Supervisée par StudioCanal, la restauration du film s'est étalée sur deux ans et demi (de janvier 2001 à juillet 2003). Les travaux techniques, qui ont notamment consisté en une restauration photochimique et numérique de l'image et de la bande sonore, ont été conduits sous la direction de Béatrice Valbin. Le chef-d'oeuvre de Paul Grimault a ainsi été sauvé.
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